Historique

Peuplement Autochtone : Le territoire de la commune d’Ayos est principalement peuplé par l’ethnie Yezoum, un sous-groupe des Maka et des Yebekolo (groupe Fang-Beti-Bulu), et les Pol (autrefois Mbo-Dipo), qui sont les populations originelles de cette région traversée par le fleuve Nyong.
Toponymie : Le nom “Ayos” est un terme local dont l’origine serait liée à une déformation d’un mot signifiant “la forêt” ou un lieu de rassemblement, selon les traditions orales.

Le moment le plus marquant de l’histoire d’Ayos est lié à la lutte contre la Maladie du Sommeil (Trypanosomiase).

Centre de Lutte contre l’Épidémie : Au début de la période coloniale, Ayos est devenue un foyer virulent de la Maladie du Sommeil. Les autorités sanitaires y ont établi leur base pour mener une campagne d’éradication à grande échelle.
L’Œuvre du Dr Jamot : De 1922 à 1931, le médecin français Eugène Jamot a dirigé à Ayos le Service général d’hygiène mobile et de prophylaxie. C’est là qu’il a mis en place sa méthode de dépistage et de traitement systématique des populations. Le succès de cette campagne a permis d’éradiquer la maladie au Cameroun, faisant d’Ayos la capitale de la médecine tropicale de l’époque.
Centre de Formation : Ayos est ainsi devenu un centre de formation pour les auxiliaires de santé et les infirmiers qui ont ensuite essaimé dans tout le Cameroun, consolidant le statut historique de la ville comme berceau de la santé publique.

Le rôle pivot d’Ayos a été officialisé par son statut administratif :

Création de la Commune : La commune d’Ayos a été créée par le Décret N° 64/DF/220 du 20 juin 1964. Cette date marque son érection en circonscription administrative autonome.
Statut de Chef-lieu : Ayos est le chef-lieu du Département du Nyong-et-Mfoumou, ce qui lui confère une importance administrative régionale et concentre les services de l’État.

L’histoire récente d’Ayos est marquée par la valorisation de ses atouts :

Axe Logistique : Sa position sur la route nationale N10 (reliant Yaoundé à Bertoua et à l’Est du pays) et sa bordure sur le fleuve Nyong en font un carrefour commercial et un lieu d’échanges essentiel.
Agriculture : Le cacao reste la culture de rente majeure et structure l’économie des 39 villages de la commune.
Modernisation : La municipalité actuelle met l’accent sur la modernisation des services et l’amélioration de la vie citoyenne, notamment à travers des initiatives comme la Mairie Mobile pour rapprocher l’administration des populations rurales.